Vendredi 29 juin. Sommet à Bruxelles. Neuf heures de négociations et un accord au petit matin. Les Vingt-Huit dirigeants de l’Union européenne sont parvenus à s’entendre sur le dossier migratoire, selon le président du Conseil européen, Donald Tusk.
Les négociations ont été longues et difficiles, notamment après le mini-sommet sur l’immigration du dimanche 24, qui n’a pas été concluant. Cependant, un accord a été trouvé.
Cinq pays méditerranéens sont favorables à “la gestion des flux migratoires”. L’Italie, la France, l’Espagne, la Grèce et Malte proposent la création de centres dans lesquels seraient transférés les migrants arrivant en Europe. Dans ces centres, on se déterminera s’ils sont des réfugiés ou des migrants illégaux. Ceux-ci pourraient être renvoyés dans leur pays d’origine. Cette idée réveille une certaine méfiance en Europe de l’Est (la Pologne, la Hongrie, la République Tchèque et la Slovaquie) mais, manifestement, aucun pays ne semble a priori disposé à permettre l’installation de ce genre de centres.
Les candidats à l’asile seraient ensuite répartis dans les pays d’accueil. Le plan implique, en tout cas, que les Vingt-Huit pays se portent volontaires pour accueillir ces centres. Cela met fin aux quotas obligatoires de répartition et satisfait les États qui refusent un seul refugié ou immigré irrégulier.
Le président français Emmanuel Macron s’est félicité d’avoir “trouvé des solutions européennes” à la crise migratoire. Le Premier ministre italien Giuseppe Conte a affirmé que le sommet avait donné lieu à une Europe “plus responsable et solidaire”. “L’Italie n’est plus seule”, a-t-il declaré.
L’ UE soutiendra financièrement “tous les efforts des États membres, particulièrement l’Espagne et les pays d’origine et de transit, pour prévenir l’immigration illégale. Ils se sont également mis d’accord sur l’injection de 500 millions d’euros communautaires dans les fonds de soutien à l’Afrique, destiné à lutter contre les causes des migrations.
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